Je suis le cycliste masqué (French Edition) by Anonyme

Je suis le cycliste masqué (French Edition) by Anonyme

Auteur:Anonyme [Anonyme]
La langue: fra
Format: epub
Éditeur: HUGO ET COMPAGNIE
Publié: 2016-04-06T22:00:00+00:00


Multinational, monoculturel

* * *

Nous ne naissons pas tous égaux. Dame Nature favorise l’Anglais, en ce moment. Dans le peloton, nous n’avons pas non plus tous la même culture. Les nationalités ont toutes leurs caractères distinctifs. Ce sont souvent de gros clichés ? Oui, mais tellement vrais ! Car la compétition exacerbe les traits, les qualités et les défauts. Dans le microcosme du vélo de haut niveau, je précise !

Le Français est gueulard. Il ne croit en rien, il est hautain. C’est la plus raciste de toutes les nations parce que le vélo, c’est la France ! Le phénomène Tour, il le revendique, même s’ils ne sont que 30 coureurs français sur 198 au départ, et qu’ils « ramassent les casquettes ». C’est par le Français que la vérité arrive. Il se plaint et déborde d’a priori bercés par l’empirisme. Il est mal vu, ou plutôt il est perçu tel qu’il se caricature. Comme un coq, fier, les pieds dans la boue, avec un grand bec qui chante. Ce n’est pas un bosseur, à quelques exceptions près. Il est plus laxiste, moins concentré, moins assidu. Il trouve des excuses, c’est toujours la faute des autres. Le Français est revendicatif et veut gagner plus d’argent sans faire plus que les autres. Il y a toujours un truc qui cloche. Et ce génie pour se taper dessus entre eux ! La FDJ, Europcar, Cofidis… C’est incroyable ! La seule nation qui se fait la guerre, quitte à perdre des courses, comme l’an dernier à l’étape de Mende, sur le Tour. Deux Français lâchent un Anglais dans la côte. Leurs regards se croisent et ils croisent le fer. Ils traînent avant de lancer le sprint, et se roulent systématiquement dessus. L’Anglais revient et gagne. Thank you, Froggies!

Au Giro, la moitié des étapes sont gagnées par des Italiens. Idem à la Vuelta avec les Espagnols. Sur le Tour de France, on est loin du compte. Le Français veut vivre dans le passé et l’oublier en même temps. Il a les codes, le métier, la prestance. Il aimerait bien être le footballeur reconnu au supermarché, mais non, il ne veut pas le dire. Il en meurt d’envie mais se dit simple. Il aimerait avoir un surmoi reconnu, mais se l’interdit. Il se met dans le petit. C’est le plus hypocrite, de fait. Chez lui, au Tour, la plus grande course du monde qui est une caisse de résonance énorme, pas un ne proteste sur la tricherie dont il est la première victime. Alors qu’en off, il est très critique envers les autres. C’est le pays de la Révolution de 1789, ça ? Pas des droits du cycliste, en tout cas. Les Français ont « ramassé » pendant des années. Dans le peloton, beaucoup gueulaient dès que l’un d’eux faisait un écart : « Français de m.... » C’est de la France qu’est parti le scandale en 1998, c’est en France que la boîte de Pandore a été ouverte et que certains ont commencé à cracher dans la soupe.



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